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Annonce événementielle au sens de l’art. 53 RC

Moutier, 14/08/2012

Premier semestre 2012 difficile – Tornos au devant de défis structurels

Entrées de commandes décevantes

Durant le premier semestre 2012, le Groupe a enregistré des commandes pour un total de  103.3 MCHF, ce qui correspond à un recul de 34.2% par rapport à la même période de l’exercice précédent. L’ensemble des régions à marché mature est touché par le ralentissement. Les clients d’Europe du Sud, bien que disposant de réserves de travail, ne peuvent se lancer dans des investissements sans le soutien du secteur financier. Cette région représente historiquement une part significative des ventes du Groupe et sa faiblesse actuelle, qui perdure depuis bientôt une année et pour laquelle aucun signe d’amélioration n’est en vue, a fortement pénalisé les résultats du premier semestre. En Suisse, les entreprises horlogères ont massivement investi suite à la reprise en 2011 et exploitent actuellement leur capacité disponible. Si l’Europe du Nord dispose d’un bon niveau d’activité dans le secteur de l’industrie automobile, allemande surtout, cette industrie dépend fortement des modèles haut de gamme vendus en Chine, et est donc susceptible de s’inquiéter du ralentissement de la croissance économique dans ce pays. Dans tous les cas, le Groupe fait face à des processus décisionnels toujours plus longs avant que les commandes ne soient confirmées par les clients. La force du Groupe aux Etats-Unis repose particulièrement sur le domaine des technologies médicales, qui a montré un affaiblissement durant le premier semestre 2012. Dans le secteur de l’automobile, qui maintient un bon niveau d’activité dans ce pays, Tornos devrait être en mesure de proposer durant le second semestre un produit de milieu de gamme adapté à cette industrie. En Asie, après les ventes importantes réalisées suite aux inondations survenues en Thaïlande, le Groupe a pu se développer de manière intéressante sur le marché chinois dont les clients sont prêts à procéder à des achats groupés pour des investissements parfois conséquents, en particulier dans les secteurs de l’automobile et des technologies médicales.

Résultats négatifs

Le chiffre d’affaires brut a suivi la tendance des entrées de commandes et s’inscrit en baisse pour 46.2 MCHF ou 32.3% par rapport au premier semestre 2011 pour s’établir à 97.0 MCHF, dont 51.0 MCHF ont été facturés au premier trimestre et 46.0 MCHF au second. Le semestre se conclut sur un résultat d’exploitation (EBIT) négatif pour CHF 2.5 MCHF, alors qu’un bénéfice de CHF 10.9 MCHF était enregistré durant la même période de 2011. La réduction du résultat d’exploitation est principalement due à la diminution du volume et dans une moindre mesure à un affaiblissement du taux de marge brute de 32.8% à 31.3%. Celui-ci s’explique d’une part par l’insuffisance d’utilisation de la capacité due au relativement faible volume, ceci malgré l’introduction de mesures de chômage partiel, et d’autre part par la pression sur les prix résultant de la force du franc suisse et de l’agressivité de la concurrence. Les charges opérationnelles ont pu quant à elles être réduites d’un montant de l’ordre de 2.7 MCHF soit 7.6%. Après prise en compte du résultat financier, principalement influencé par les charges relatives aux emprunts bancaires pour près de 1.0 MCHF et par des pertes de change nettes de l’ordre de 0.4 MCHF, ainsi que du crédit d’impôt de 0.6 MCHF, la perte nette du Groupe s’établit à 3.4 MCHF. Le cash-flow opérationnel est négatif pour 7.4 MCHF, et entraîne une détérioration de l’endettement net du Groupe qui se monte à 28.3 MCHF au 30 juin 2012. Suite au non-respect d’un covenant imposé par le contrat de crédit bancaire, le syndicat de banques a renoncé à faire valoir son droit à exigibilité de telle manière que la liquidité est sécurisée pour les prochains mois. Les fonds propres du Groupe se montent à 125.4 MCHF au 30 juin 2012, ce qui représente 59.3% du total du bilan contre 58.6% au 31 décembre 2011.

Perspectives

Lors de la publication des comptes du 1er trimestre, le Groupe avait annoncé qu’il renonçait à publier un forecast pour 2012 étant donné la très faible visibilité offerte par les marchés. Cette situation a perduré et la période estivale, traditionnellement faible en termes d’entrées de commandes, n’est pas propice à améliorer la capacité prévisionnelle. Toutefois, il est déjà certain que les perspectives annoncées lors de la publication des résultats 2011, prévoyant un exercice 2012 à peu près équivalent, ne se concrétiseront pas. Malgré quelques projets importants susceptibles encore de se réaliser, le Groupe ne s’attend pas à un chiffre d’affaires supérieur à un montant de l’ordre de 200 MCHF. Compte tenu également de la pression sur les marges résultant de la force du franc et malgré les mesures de chômage partiel introduites et qui le seront encore, le Groupe ne parviendra pas à réaliser un EBIT au niveau du point mort. Le déplacement des marchés vers l’Europe de l’Est et l’Asie qui a suivi la crise économique, des cycles conjoncturels toujours plus courts et de plus grande amplitude, de même que des conditions économiques cadres qui se modifient radicalement en particulier en raison du taux de change entre le franc suisse et l’euro, créent de nouveaux enjeux à caractère structurel. Cela implique que la structure de coûts doit être optimisée durablement et allégée d’un montant annuel compris entre 30 et 35 MCHF, avec une variabilisation des frais et une flexibilisation du modèle d’affaires, ceci afin d’être en mesure de réagir rapidement aux fluctuations cycliques de l’industrie de la machine-outil. La Direction générale étudie actuellement un ensemble de mesures qu’elle communiquera cet automne.

Le rapport sur le premier semestre 2012 du groupe Tornos (en trois langues) ainsi que les comptes consolidés (en anglais uniquement) sont disponibles en téléchargement sur http://www.tornos.com